Groupes de travail > Xylogénèse

 

 

 

 

Objectif : organisation d’une journée d’animation scientifique sur le thème de la xylogénèse.

Contexte : Avant d'être un produit utilisable par l'homme, le bois est avant tout un tissu assurant certaines fonctions vitales pour l’arbre et expliquant son développement particulier, unique dans le règne végétal, à la fois dans l’espace – de plusieurs à des dizaines de mètres de hauteur – et dans le temps – sur des dizaines d’années jusqu’à plusieurs siècles -. Le bois a trois fonctions majeures: (1) permettre la conduction de la sève brute, sur parfois de très longues distances, des racines jusqu’au houppier, (2) soutenir la masse en constante augmentation de l’arbre en croissance tout en lui assurant un certain équilibre vis-à-vis de différentes contraintes ou stimuli environnementaux (lumière, vent, neige, terrain en pente…) (3) contribuer à la pérennité de l’arbre en stockant temporairement des réserves, remobilisables chaque année au printemps, et en accumulant des substances extractibles, utiles pour résister aux agressions biotiques.  Chez les Angiospermes dont le bois est hétéroxylé, ces trois fonctions sont assurées par différents types cellulaires.  Les fonctions de conduction et de soutien sont remplies par les vaisseaux et les fibres, respectivement, alors que les cellules parenchymateuses, organisées en rayons, sont impliquées dans le transfert radial d’assimilats entre phloème et xylème, leur stockage temporaire sous forme d’amidon ou de lipides, puis leur remobilisation à la nouvelle saison. Chez les Gymnospermes et quelques Angiospermes primitives, dont le bois est homoxylé, les trachéides assurent à la fois conduction de la sève brute et soutien de l’arbre.

La formation du bois ou xylogenèse est un processus physiologique complexe, impliquant cinq étapes majeures : (1) la division des cellules à partir d’un méristème secondaire, appelé cambium, (2) l’élongation des cellules et leur différenciation en types cellulaires, (3) le dépôt d’une paroi secondaire épaisse, (4) la mort programmée des cellules, et (5) leur imprégnation par des composés phénoliques conduisant à la formation du bois de cœur. Le bois est au final formé essentiellement de l’enchevêtrement tridimensionnel de parois de cellules mortes. La xylogenèse est sous fort contrôle génétique, dans la mesure où le plan ligneux est caractéristique d’une espèce. Mais c’est également un processus très plastique, qui peut être modifié en fonction de l’âge des arbres, de la saison, des conditions environnementales et va ainsi produire des bois avec des propriétés différentes, pour un même individu (bois juvénile/bois mature, bois de printemps /d’été, bois de réaction…).  Comprendre les mécanismes impliqués dans la formation du bois est un enjeu particulièrement important pour comprendre ce qui contrôle les propriétés du bois, pour l’arbre en développement ou pour l’utilisateur du produit bois.

Ce groupe thématique se veut être un point de rencontre et d'échanges autour du thème de la xylogenèse pour confronter les différents points de vue, souvent disciplinaires. Son objectif est de créer ou de renforcer les liens existants entre les différentes communautés partageant cette question au travers de différentes approches disciplinaires. Ce groupe contribuera ainsi à améliorer la compréhension globale des mécanismes de la xylogenèse, par un partage de connaissances entre disciplines, et est destiné à favoriser l'émergence de questions à leurs interfaces.

 

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